L’infidélité est un sujet douloureux qui peut déchirer des couples et des familles. Lorsqu’elle est découverte, elle provoque généralement des remords et des excuses sincères de la part du partenaire infidèle. Pourtant, certains infidèles ne manifestent aucun regret, au grand dam de leur moitié trompée. Cet article examine en profondeur la psychologie complexe des infidèles qui ne ressentent aucune culpabilité.
Profil psychologique des infidèles sans culpabilité
Les infidèles qui ne montrent aucun remords après avoir trompé leur conjoint présentent souvent des traits de personnalité et des schémas de pensée similaires.
Certains infidèles sans culpabilité ont une personnalité qui leur permet d’enfreindre facilement les règles et normes sociales sans ressentir de honte ni de regret. Ils ne considèrent pas la monogamie et la fidélité comme une vertu ou une norme à respecter. Au contraire, ils voient souvent ces concepts comme des constructions sociales dépassées et limitantes. Ne percevant pas l’infidélité comme moralement répréhensible, ils ne comprennent pas pourquoi leur partenaire s’attend à la fidélité et s’offusque de la tromperie.
Ils sont extrêmement indulgents et complaisants envers eux-mêmes
Les individus qui s’accordent facilement le pardon et ferment les yeux sur leurs défauts et leurs erreurs ne ressentiront probablement aucune culpabilité après avoir trompé leur partenaire. Ils se justifient à leurs propres yeux en minimisant la gravité de l’infidélité. Ils se disent des choses comme « Ce n’était qu’un écart sans importance », « Tout le monde fait des erreurs », « Personne n’est parfait ». En s’absoudant aussi facilement, ils évitent le sentiment désagréable de culpabilité.
Ils s’ennuient et se lassent facilement de leur partenaire
Certains infidèles sont motivés par un profond besoin de nouveauté, de variété et de stimulation constantes. Ils se lassent rapidement d’une routine, aussi bien dans leur travail que dans leurs relations amoureuses. Un même partenaire, si attentionné soit-il, a du mal à combler durablement leur besoin d’émotions fortes et de découvertes. La tromperie leur permet alors de retrouver ce sentiment grisant de la conquête amoureuse et de satisfaire leur soif de changement. Le remords a peu de place dans leur recherche effrénée de plaisir et d’aventure.
Ils sont facilement influencés par leur humeur, leur environnement
Les infidèles impulsifs qui cèdent à la tentation sur un coup de tête justifieront souvent leur écart par leur état émotionnel ou leur environnement. L’alcool, la drogue, une période de stress intense, l’ambiance festive d’une soirée, le charme magnétique d’une rencontre, sont autant de facteurs externes qui « les ont poussés » à tromper leur partenaire selon eux. Ils considèrent cela comme des circonstances atténuantes plutôt que comme un choix délibéré. Cette rationalisation leur permet d’éviter de se remettre en question.
Ils ont de la difficulté à comprendre et compatir à la souffrance d’autrui
Certains infidèles sont tout simplement incapables, ou refusent, de se mettre psychologiquement à la place de leur partenaire trompé. Cette incapacité à percevoir ou imaginer la détresse qu’ils ont infligée les empêche de ressentir une réelle empathie ou culpabilité. Leurs émotions restent centrées sur eux-mêmes et ils demeurent détachés de la douleur de leur moitié, même face à des pleurs ou une détresse évidente.
Ils recherchent ardemment l’approbation et la validation externes
Les infidèles qui cherchent désespérément l’admiration et le désir des autres peuvent enchaîner les conquêtes pour combler un manque d’estime de soi. Séduire un nouveau partenaire flatte leur ego et leur donne l’impression d’être aimables et désirables. Le regard admiratif et les compliments du partenaire illégitime compensent temporairement leur profond sentiment d’infertiorité. Malheureusement, cette validation externe ne dure jamais, et ils sont poussés à répéter inlassablement la séduction et la tromperie.
Ils ont une libido et un appétit sexuel voraces
Bien que cela soit tabou, certains experts estiment qu’il existe une minorité d’individus dotés d’une libido exceptionnellement puissante. Ces personnes éprouvent un désir sexuel tellement intense et fréquent qu’un seul partenaire ne peut l’assouvir pleinement. Même si la raison et la morale leur dictent que la tromperie est mal, leur pulsion physique irrépressible les pousse à multiplier les partenaires. Ils peuvent regretter sincèrement de faire souffrir leur conjoint, mais finissent toujours par récidiver sous la pression de leur appétit sexuel trop grand pour être contenu.
Leurs mécanismes de rationalisation de l’infidélité
Les infidèles dénués de culpabilité emploient divers raisonnements conscients ou inconscients pour justifier leurs écarts et éviter de se remettre en question.
Ils considèrent l’infidélité comme un non-problème
Pour beaucoup d’infidèles impénitents, la tromperie n’est tout simplement pas une vraie trahison ni une rupture de leur engagement envers leur partenaire. Tant qu’ils préservent les apparences d’un couple uni et continuent d’éprouver des sentiments amoureux pour leur conjoint, ils estiment que leurs écarts sexuels ne posent pas problème. Ils font une nette séparation entre sexe et amour, engagements superficiels et vrais sentiments. Ces subtilités leur permettent de tromper tout en restant de « bonne foi » dans leur relation officielle.
Tant que personne ne le découvre, ce n’est pas mal
Certains infidèles sont convaincus que tromper leur partenaire en cachette n’a rien de mal et ne peut pas lui faire de peine. Tant que l’infidélité reste secrète, selon eux, cela n’affecte et ne blesse personne. C’est uniquement si elle est découverte et révélée au grand jour que la souffrance surgit, car l’amour-propre du partenaire trompé en prend alors un coup. Ainsi, ils ne ressentent aucune culpabilité car leur partenaire n’a soi-disant pas été lésé tant qu’il ignorait tout de la tromperie.
Ils rejettent une partie de la faute sur leur moitié
Les infidèles ont souvent une longue liste de griefs envers leur conjoint qui, selon eux, expliquent et justifient leurs écarts. Le manque d’attention, d’affection, de compliments, l’attitude critique ou condescendante de leur moitié, sa froideur au lit, etc. Tous ces torts sont autant d' »excuses valables » de leur infidélité. En clamant que « mon conjoint m’a pour ainsi dire poussé dans les bras d’un(e) autre ! », ils se dédouanent totalement ou en partie.
Ils trouvent que leur partenaire exagère sa souffrance
Face aux larmes et à la détresse de leur moitié trompée, certains infidèles restent de marbre. Ils estiment que leur partenaire « en fait trop », exagère sa réaction et sa souffrance face à ce qui n’est après tout qu’une banale infidélité. Selon eux, la jalousie excessive et l’effondrement émotionnel de leur moitié sont irrationnels et disproportionnés. Ils se posent même en victimes face à ces « caprices » et cette « sur-réaction ». Cette inversion des responsabilités leur permet d’éviter tout sentiment de culpabilité.
La tromperie est dans la nature humaine et inévitable
Certains infidèles endurcis croient sincèrement que la fidélité monogame à long terme va à l’encontre de la « vraie » nature humaine. Selon eux, l’homme et la femme sont biologiquement et psychologiquement incapables de se contenter d’un seul partenaire toute leur vie durant. Les pulsions et la soif de nouveauté sont plus fortes que les vœux de fidélité. L’infidélité serait donc inscrite dans les gênes et impossible à éradiquer totalement. Cette conviction leur permet de rationaliser leurs tromperies répétées comme quelque chose d’inévitable.
Conséquences psychologiques dévastatrices pour le partenaire trompé
Lorsque l’infidélité est découverte, l’absence totale de remords et de culpabilité chez le partenaire infidèle ajoute souvent l’insulte à la blessure. Cela peut avoir des répercussions psychologiques profondes sur la victime de la tromperie.
Un sentiment d’injustice et de colère difficile à canaliser
Le manque d’empathie et de regrets sincères de la part du partenaire infidèle exacerbe le sentiment d’injustice et de trahison ressenti par le conjoint trompé. Cela provoque une colère, une amertume et un ressentiment intenses car l’infidèle ne semble même pas reconnaître le mal qu’il a causé. Cette rage est d’autant plus forte qu’elle ne peut être apaisée par des excuses ou des remords.
Une perte d’estime de soi dévastatrice
Le fait d’être trompé est déjà en soi très douloureux pour l’ego et l’amour-propre. Mais l’absence de culpabilité de l’infidèle envoie en plus le message que l’on n’était pas assez bien pour lui, pas assez désirable ou excitant. Cela ravive les insécurités et l’impression de ne pas être à la hauteur, entraînant une chute brutale de l’estime de soi. Se reconstruire prend alors beaucoup plus de temps.
Une anxiété et une insécurité constantes
Le manque d’excuses et de regrets sincères laisse planer un doute permanent : et si la tromperie se reproduisait ? Rien n’indique que le partenaire infidèle a vraiment pris conscience de ses torts et est prêt à changer. Cette inquiétude constante génère une grande anxiété et insécurité vis-à-vis de l’avenir de la relation. La confiance est pratiquement impossible à rétablir.
Un risque élevé de dépression
Certains individus trompés, face à l’absence totale de remords de leur moitié, sombreront dans une profonde dépression. Ils réalisent avec effroi que leur partenaire se moque éperdument de leur bien-être et de leur stabilité émotionnelle. Cette « trahison psychologique » détruit le sens même de leur relation et les plonge dans une noirceur dépressive.
Un doute sur ses propres perceptions
L’absence de culpabilité de l’infidèle peut conduire l’autre à douter de sa propre santé mentale et de sa perception de la réalité. Il peut se demander « Suis-je devenu parano ? », « Ai-je imaginé la gravité de ce qu’il a fait ? ». Cet effet déstabilisant aggrave encore les conséquences psychologiques de la tromperie.
Une confiance en soi ruinée
Quand l’infidèle ne reconnaît ni la souffrance de son partenaire ni la gravité de sa tromperie, il sape toute confiance en soi chez ce dernier. Le partenaire trompé est démuni, il ne peut plus se fier à son propre jugement ni à son intuition puisque l’infidèle lui renvoie que sa réaction est exagérée. Cette invalidation constante le fragilise énormément.
Causes psychologiques profondes du manque de culpabilité
Les experts en psychologie conjugale et relationnelle avancent plusieurs hypothèses pour expliquer le phénomène des infidèles qui ne manifestent aucun remords.
Une immaturité émotionnelle
Certains individus semblent tout simplement être restés bloqués à un stade juvénile d’égoïsme et d’impulsivité. Leur maturité émotionnelle n’a pas évolué au même rythme que leur maturité intellectuelle. Empathie, pensée à long terme et maîtrise de soi ne se sont pas développées. Ces traits infantiles les empêchent d’éprouver une réelle culpabilité.
Un égocentrisme pathologique
L’incapacité à se mettre psychologiquement à la place d’autrui et à percevoir d’autres points de vue que le sien relève d’un égocentrisme maladif. Ne percevant pas les émotions et la détresse d’autrui, ces infidèles ne peuvent ressentir ni empathie ni remords sincères. Leur monde intérieur gravite exclusivement autour d’eux-mêmes.
Des troubles sévères de la personnalité
Certaines pathologies de la personnalité comme le narcissisme, le machiavélisme, la psychopathie et la mythomanie s’accompagnent d’un manque d’empathie, de remords et de conscience morale. Ces infidèles sont tout simplement incapables de ressentir la culpabilité et useront de manipulation pour éviter d’endosser la responsabilité de leurs actes.
Un déni psychologique puissant
Certains infidèles usent de mécanismes de défense comme le déni, la minimisation et la rationalisation pour éviter de faire face aux implications de leurs actes. Ils refoulent inconsciemment toute pensée qui déclencherait culpabilité et anxiété. Ce déni puissant mais fragile les protège et leur permet de compartimenter sans remords.
Un manque d’attachement émotionnel
Si l’infidèle n’est pas vraiment attaché à son partenaire, s’il ne ressent pas d’amour profond, il sera moins affecté par la détresse de ce dernier. Sans attachement fort, la culpabilité face à la souffrance de l’autre ne peut pas émerger. L’infidélité devient alors une aventure purement égoïste et hédoniste.
L’influence de dépendances et d’addictions
Certains experts lient l’absence de culpabilité à des comportements addictifs comme l’alcoolisme, la toxicomanie ou l’addiction au sexe. Ces dépendances affaibliraient la capacité à ressentir des émotions positives comme l’amour et l’empathie, et à exercer un contrôle sur ses pulsions.
Stratégies pour susciter la culpabilité
Même si cela relève du défi, il est parfois possible de réveiller la conscience et le remords d’un infidèle impénitent, à condition d’y mettre le temps et les efforts nécessaires.
Miserr sur le développement de l’empathie
En encourageant régulièrement l’infidèle à se mettre à la place de son partenaire, à imaginer ce qu’il ressent et à verbaliser cette compréhension, il est possible de développer graduellement sa capacité d’empathie et de compassion. Cette prise de conscience de la souffrance d’autrui peut faire naître des remords.
Responsabiliser sur les conséquences
Il est important de confronter avec bienveillance l’infidèle aux conséquences concrètes de ses actes sur le bien-être de son partenaire. En realisant le mal causé, certains infidèles parviendront à éprouver des regrets sincères et le désir de changer.
Valoriser l’attachement
Rappeler à l’infidèle à quel point il tient à son partenaire, combien celui-ci compte pour lui et tout ce qu’ils ont vécu ensemble, peut l’amener à réaliser la valeur du lien qui les unit. Renforcer cet attachement affectif facilite l’émergence de remords.
Fixer des limites et con séquences claires
Expliquer fermement à l’infidèle que toute nouvelle tromperie entraînera des conséquences négatives spécifiques (séparation, divorce…) rend celle-ci beaucoup moins envisageable à ses yeux. Ce cadre strict agit comme une motivation pour ressentir de la culpabilité.
Recourir à une thérapie de couple
L’aide d’un professionnel de la psychologie permettra bien souvent de déceler et résoudre les racines du problème : carences affectives, troubles de la personnalité, traumatismes, etc. Une prise de conscience est alors possible.
Donner une seconde chance… avec prudence
Accorder le pardon et une seconde chance à l’infidèle, s’il montre des remords sincères et un désir de changer, peut s’avérer payant. Cependant, ne pas baisser sa garde et se fixer des limites reste essentiel.
Accepter qu’on ne peut pas forcer le pardon
Si l’infidèle demeure campé dans son déni, la seule issue sera parfois de mettre un terme à la relation, pour se protéger. Forcer une culpabilité factice est voué à l’échec. La priorité est alors de préserver sa dignité et son bien-être.