L’adultère n’entraîne pas nécessairement une rupture, mais elle est toujours le symptôme d’un problème relationnel. Celui qui se tait face à l’infidélité a une double responsabilité : pour lui-même et pour son conjoint. Celui qui choisit d’être direct provoque la douleur. Que faire dans une telle situation ? Pourquoi nier son infidélité ? Comment nier un adultère ? Faut-il avouer une infidélité ? Comment avouer une infidélité ? Réponses dans ce dossier !
Faut-il avouer une infidélité ou la nier ?
Avouer : les raisons pour
- La transparence et l’honnêteté : avouer permet d’être transparent sur ce qui s’est passé et d’établir une relation plus honnête. Cacher la vérité peut générer de la méfiance.
- La loyauté : avouer montre que l’on respecte suffisamment son partenaire pour lui dire la vérité, même si elle est douloureuse.
- La possibilité de réparer : reconnaître ses torts ouvre la possibilité de reconstruire la relation sur de nouvelles bases, si le partenaire décide de pardonner.
- La liberté intérieure : avouer libère d’un poids et permet de renouer un dialogue authentique sans non-dits.
- Prévenir les conséquences : en avouant, on anticipe que le partenaire finira par l’apprendre et provoquer une crise. Mieux vaut prendre les devants.
- Les valeurs morales : certaines personnes estiment qu’avouer est la seule attitude responsable et digne après une infidélité.
Nier : les raisons pour
- Éviter la souffrance : en niant, on épargne des souffrances inutiles à son partenaire si c’était une erreur isolée.
- Sauver le couple : avouer risque de provoquer une rupture ou abîmer définitivement la relation de confiance. Nier préserve l’unité.
- Se protéger : nier permet de se prémunir contre des représailles ou des réactions excessives de la part du partenaire.
- Maintenir son intimité : l’infidélité relève de l’intimité de chacun. Il n’est pas nécessaire de tout dévoiler à son partenaire.
- Éviter les jugements : nier permet de conserver sa dignité et d’échapper aux jugements.
- Minimiser les faits : si c’était une aventure sans lendemain, inutile d’avouer et de provoquer une crise pour si peu.
Les risques à avouer un adultère
- Blesser et faire souffrir : l’aveu est un choc et une grande souffrance pour le partenaire trompé, d’autant plus s’il est inattendu.
- Rompre la confiance : l’infidélité ébranle profondément la confiance dans le couple. L’aveu rend la perte de confiance définitive.
- Susciter la colère : en apprenant l’infidélité, de nombreuses personnes réagissent par la colère, les reproches et les accusations.
- Se faire humilier : le partenaire trompé peut se lancer dans l’humiliation de l’infidèle, afin d’assouvir sa propre douleur.
- Provoker une rupture : dans de nombreux cas, l’aveu d’infidélité entraîne une séparation ou un divorce, définitif ou temporaire.
- Être confronté à des demandes excessives : le partenaire peut exiger comme condition du pardon de lire tous les messages, de connaître tous les détails, etc.
- Réveiller ses propres tromperies : l’aveu peut pousser l’autre à avouer à son tour des infidélités antérieures, connues ou non.
- Déstabiliser la famille : si le couple a des enfants, l’aveu d’un adultère risque de provoquer des dégâts sur l’équilibre familial.
Les dangers à nier une infidélité
- Vivre dans le mensonge : nier impose de mentir en permanence à son partenaire et de vivre dans la crainte d’être découvert.
- Manquer de respect : nier revient à tromper une nouvelle fois son partenaire et à lui manquer de respect.
- Risquer d’être démasqué : avec le temps, il est probable que des éléments finissent par trahir l’infidèle, d’autant plus à l’ère des messageries électroniques.
- Perdre en intimité : le mensonge instaure une distance et nuit à l’intimité du couple, car une part de soi est cachée.
- Être rongé par la culpabilité : mentir pour cacher une infidélité provoque des sentiments de culpabilité qui peuvent devenir insupportables avec le temps.
- Devoir assumer seul : en niant, on assume l’infidélité en solitaire, sans pouvoir partager le poids de cet acte ni se faire aider pour en surmonter les causes.
- Craindre le chantage : si des personnes sont au courant de l’infidélité, elles peuvent être tentées d’exercer un chantage affectif ou financier.
- S’enliser dans la tromperie : cacher une infidélité peut conduire à devoir en dissimuler d’autres pour protéger son secret. Le mensonge devient un mode de vie.
Les motivations pour avouer
- Mettre fin au poids du secret : ne plus avoir à mentir et cesser de porter le fardeau d’un lourd secret qui empoisonne la vie quotidienne.
- Se libérer de la culpabilité : se décharger de sa culpabilité vis-à-vis de son partenaire et pouvoir ensuite se reconstruire.
- Donner une chance au pardon : en avouant, l’infidèle prend le risque du pardon et de voir son partenaire choisir de dépasser cette épreuve.
- Tenter de sauver le couple : pour certaines personnes, l’aveu est un moyen de sauver ce qui peut encore l’être, en révélant la vérité.
- Répondre à un ultimatum : parfois, le partenaire infidèle pose un ultimatum, forçant l’autre à avouer s’il ne veut pas le perdre.
- Être honnête : avoir la volonté de redevenir honnête vis-à-vis de la personne aimée, en révélant ce secret.
- Montrer sa loyauté : prouver par l’aveu que l’on respecte suffisamment son partenaire pour lui dire la vérité.
- Prévenir la découverte : devancer la découverte inévitable de l’infidélité en prenant les devants pour contrôler la situation.
- Rééquilibrer la relation : l’aveu permet de rétablir un équilibre, alors que le mensonge place l’infidèle en position de force.
Pourquoi nier son infidélité ?
- Préserver l’autre : éviter d’infliger des souffrances inutiles à l’être aimé en taisant une erreur sans lendemain.
- Sauver le couple : avouer risquerait de provoquer une rupture définitive et de détruire une relation qui peut encore être sauvée.
- Se protéger : se prémunir contre des représailles et des réactions excessives, ou encore l’humiliation.
- Fuir les conséquences : échapper à des demandes déraisonnables, comme la surveillance constante de ses faits et gestes.
- Minimiser les faits : taire une relation sexuelle sans affection ni suite qui ne remet pas en cause le couple.
- Conserver son jardin secret : garder une part d’intimité rien qu’à soi en taisant certains écarts sans importance.
- Manque de courage : ne pas oser affronter l’aveu, les réactions et les conséquences qu’il entraînerait.
- Crainte de perdre l’autre : taire l’infidélité par peur que l’aveu n’entraîne une demande de séparation définitive.
- Déni : pour certains, il est plus facile de nier et de refouler l’infidélité que de l’admettre et d’en assumer la réalité.
- Lâcheté : par lâcheté, préférer le déni qui reporte l’échéance aux hypothétiques conséquences d’un aveu.
Comment avouer son infidélité ?
Vous avez décidé d’avouer votre infidélité à votre partenaire. Il s’agit maintenant de savoir comment s’y prendre pour que cet aveu se passe le mieux possible, même si la douleur est inévitable. Voici quelques conseils pour aborder ce moment délicat :
Choisissez le bon moment
Ne faites pas cet aveu lors d’une dispute ou dans un moment de stress. Attendez un instant calme où vous êtes disponibles tous les deux pour avoir une discussion posée. Prévoyez un lieu neutre, à l’abri des oreilles indiscrètes. Coupez votre téléphone pour ne pas être dérangés.
Allez droit au but
Tourner autour du pot ne ferait qu’accroître le sentiment de trahison. Annoncez d’emblée que vous avez quelque chose d’important à avouer concernant votre fidélité. Soyez bref dans votre aveu, sans vous appesantir sur les détails qui blesseraient davantage.
Laissez votre partenaire réagir
Une fois votre annonce faite, laissez votre partenaire exprimer ses sentiments, même si cela se traduit par de la colère ou des reproches. Ne l’interrompez pas, ne vous justifiez pas de suite. Ecoutez avec empathie ce qu’il ressent. Cela l’aidera à évacuer le choc initial.
Expliquez-vous sans chercher d’excuses
Après sa réaction première, vous pourrez expliquer dans quel contexte vous avez fauté, sans pour autant vous trouver des excuses. Reconnaissez que vous avez eu un comportement condamnable et exprimez vos regrets sincères. Montrez que vous comprenez la souffrance que cela lui cause.
Rassurez sur l’avenir
Précisez qu’il ne s’agissait que d’une erreur ponctuelle, que cela ne remet pas en cause vos sentiments. Affirmez votre engagement à reconstruire la confiance et à vous montrer digne de son pardon. Proposez des solutions concrètes pour vous racheter et éviter que cela se reproduise.
Laissez-lui du temps
Même si votre partenaire vous assure de son pardon, ne considérez pas que l’affaire est close. Acceptez qu’il ait besoin de temps pour digérer la nouvelle et vous accorder à nouveau sa confiance. Soyez patient et disponible pour en reparler calmement.
Ne reproduisez pas la même erreur
Si votre partenaire vous donne une seconde chance, ne la gâchez pas en retombant dans l’infidélité. Efforcez-vous chaque jour de regagner sa confiance par votre fidélité retrouvée et votre engagement dans le couple.
Avouer son infidélité est un processus douloureux mais nécessaire pour guérir la relation. En y mettant les formes, vous maximisez vos chances de vous en sortir ensemble. L’essentiel reste de tirer les leçons de cette erreur pour renforcer votre couple sur le long terme.
Préparez-vous mentalement
Avant de passer aux aveux, prenez le temps de vous préparer mentalement. Mettez par écrit vos motivations profondes, ce que cette relation extra-conjugale a représenté pour vous. Réfléchissez à ce que vous attendez de cet aveu.
Visualisez les différentes réactions possibles de votre partenaire, pour ne pas être pris au dépourvu. Même s’il est compréhensif, l’aveu sera un choc. S’il se met en colère ou menace de partir, restez calme et laissez-lui le temps.
Choisissez le lieu adéquat
Évitez les endroits publics, votre partenaire risquerait de mal réagir. Optez pour un lieu intimiste, comme votre domicile ou un hôtel neutre. Installez-vous confortablement dans un canapé, sans table ou obstacle entre vous.
La chambre à coucher n’est pas recommandée : elle pourrait réveiller des images de votre infidélité. Idem pour un restaurant romantique, qui envenimerait la situation. L’essentiel est de vous isoler pour un tête-à-tête serein.
Annoncez vos intentions
Entamez la discussion en annonçant vos intentions : « J’ai quelque chose d’important à te dire, cela va être douloureux mais il faut que tu le saches ».
Ainsi, votre partenaire est prévenu que vous allez aborder un sujet sensible. Évitez les préambules du style « Il faut qu’on parle » qui stresseraient inutilement.
Allez droit au but, avec tact
Formulez votre aveu le plus simplement possible : « Je t’ai trompé il y a quelques mois avec X ».
Puis laissez un temps de silence pour laisser l’information être assimilée. Inutile de noyer votre partenaire sous les détails sordides, qui ne feraient qu’empirer les choses.
Laissez s’exprimer sa réaction
Votre partenaire peut exprimer sa colère, se murer dans le silence ou fondre en larmes. Quelle que soit sa réaction, laissez-la s’exprimer sans l’interrompre.
Vos justifications ne feraient qu’attiser sa frustration. Écoutez avec compassion et tentez de comprendre sa souffrance. C’est un passage obligé pour commencer à panser la blessure.
Exprimez vos regrets avec sincérité
Une fois la première vague d’émotions passée, exprimez vos regrets avec des mots simples : « Je suis profondément désolé(e) pour toute la douleur que je t’ai causée ».
Montrez que vous prenez la mesure de votre faute et que votre partenaire ne la méritait pas. Des excuses sincères sont nécessaires, sans chercher à vous trouver des circonstances atténuantes.
Expliquez les raisons de votre égarement
Vous pouvez ensuite expliquer dans quel contexte vous avez failli, sans pour autant vous trouver des excuses.
Évoquez par exemple une période de doute, un besoin de réassurance affective. Votre partenaire aura besoin de comprendre comment vous en êtes arrivé là pour pardonner.
Rassurez sur la suite
Précisez qu’il ne s’agissait que d’une parenthèse regrettable et que vos sentiments n’ont pas changé. Réaffirmez l’importance qu’il/elle a pour vous et votre engagement à regagner sa confiance.
Proposez des solutions concrètes pour éviter que cela se reproduise, comme une thérapie de couple ou plus de communication. Il doit sentir vos efforts.
Laissez-lui le temps
Même s’il affirme vous pardonner, n’en déduisez pas que la blessure est refermée. Acceptez qu’il ait besoin de temps pour digérer l’information et accorder à nouveau sa confiance.
Soyez patient et compréhensif s’il ressasse cette histoire. Laissez-lui en reparler autant que nécessaire sans vous braquer. Votre couple s’en relèvera d’autant mieux.
Soyez irréprochable
Après de tels aveux, votre partenaire sera à l’affût du moindre faux pas de votre part. Soyez exemplaire dans votre comportement afin de lui prouver votre volonté de changer.
Évitez toute situation ambiguë avec d’autres personnes. Coupez les ponts avec votre ex-amant(e) et supprimer vos comptes sur les sites de rencontres infidèles. Votre fidélité retrouvée consolidera peu à peu la confiance.
Faites-vous aider si besoin
Si cette épreuve fragilise trop votre couple, n’hésitez pas à consulter un thérapeute de couple.
Il vous aidera à verbaliser vos émotions, restaurer l’estime de soi et poser les bases d’une nouvelle relation saine. Vous éviterez ainsi que les rancœurs s’installent sur le long terme.
Tirez les leçons de cette erreur
Prenez le temps d’analyser ce qui vous a conduit à l’infidélité. Qu’est-ce qui n’allait pas dans votre couple ? Quels besoins cherchiez-vous à combler ?
Cette remise en question vous permettra d’identifier les points à améliorer pour être pleinement épanoui avec votre partenaire. Votre couple en sortira consolidé.
Accordez-vous le pardon
Une fois le pardon de votre partenaire obtenu, accordez-vous aussi le droit à l’erreur. Ne ruminez pas indéfiniment des remords.
Regardez vers l’avenir avec confiance, en ayant tiré les leçons de cette douloureuse expérience. Vous pouvez désormais construire une relation plus authentique.
Avouer une infidélité reste un exercice délicat, semé d’embûches. Mais en y mettant les formes et beaucoup d’amour, vous maximisez vos chances de surmonter cette épreuve à deux. Votre lien en sortira consolidé sur le long terme.
Pourquoi est-il si difficile d’avouer ?
- La peur : peur des conséquences, de la réaction de l’autre, de le perdre, d’être rejeté et de briser le couple.
- La culpabilité : un sentiment de honte si intense qu’il paraît impossible de l’avouer à la personne trompée.
- L’ego : l’orgueil qui empêche d’admettre avoir trompé et failli à son engagement initial.
- L’espoir d’oubli : l’espoir qu’en niant, le temps effacera cet épisode et qu’il pourra être oublié.
- Le déni : un refus psychologique d’admettre la réalité de ses actes et leurs implications.
- La lâcheté : le manque de courage d’affronter la désapprobation sociale, les regards accusateurs et le jugement de l’être aimé.
- L’habitude du mensonge : pour un infidèle invétéré, le mensonge est devenu une seconde nature qu’il peine à abandonner.
- La crainte de tout perdre : l’impression qu’un aveu entraînerait immanquablement la fin de la relation, de la famille, du confort de vie…
- Un besoin de secret : le désir de préserver une part d’ombre et de mystère, un jardin secret nécessaire à l’équilibre personnel.
- La peur du pardon : l’idée que le pardon serait encore plus dur à vivre que la rupture, car il imposerait un lourd devoir de reconnaissance.
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