L’infidélité dans un couple est un sujet douloureux et difficile à aborder. Lorsqu’un des partenaires soupçonne ou découvre une tromperie, un monde s’effondre. Pourtant, face aux évidences et aux questions de l’autre, l’infidèle nie bien souvent les faits.
Pourquoi ment-il ? Pourquoi cache-t-il la vérité alors que les preuves sont là ? Dans cet article, nous allons voir les principales raisons qui poussent un infidèle à nier et à ne pas avouer, ainsi que les solutions possibles face à cette situation.
La peur des conséquences
La première raison est assez évidente : la peur des conséquences. En avouant, l’infidèle prend le risque de tout perdre : son couple, la confiance de l’autre, parfois même sa famille.
Cette peur peut prendre différentes formes :
- La peur d’être quitté : l’infidèle sait que son aveu peut conduire à une séparation ou un divorce qu’il ne souhaite pas
- La peur de perdre les enfants : s’il y a des enfants, l’infidèle ne veut pas être privé de leur garde ou de leur présence au quotidien
- La peur du regard des autres : il craint d’être montré du doigt et jugé par son entourage
Le déni est alors un réflexe de protection, dicté par l’instinct de survie et l’envie de garder intact ce qu’il a déjà, même s’il sait que son comportement est moralement blâmable.
La difficulté à assumer
Au-delà des conséquences redoutées, l’infidèle peut aussi avoir du mal à assumer moralement son acte. La tromperie génère culpabilité et honte.
Il est plus facile de nier que d’admettre une faiblesse qui jette le discrédit. Cela nécessite du courage et de la maturité pour reconnaître ses torts et endosser la responsabilité de la souffrance infligée à l’autre.
Tant qu’il nie, l’infidèle ne regarde pas sa part de responsabilité en face. Il préfère se voiler la face et refuser d’endosser le costume du « méchant » qui brise le couple. Reconnaître signifierait aussi de réparer, et il n’est pas prêt à cela.
La volonté de continuer la double vie
Malheureusement, dans certains cas, le déni permet aussi à l’infidèle de poursuivre impunément sa double vie. Tant qu’il nie, il garde intact son univers parallèle, sa relation extra-conjugale et le plaisir qu’il en tire.
L’aveu le contraindrait à y mettre fin et à couper les ponts avec son amant ou maîtresse. Or, s’il s’est autorisé cette infidélité, c’est qu’il en avait envie et besoin. Il n’est alors pas prêt à renoncer à ce bonheur égoïste.
Le déni est un moyen de gagner du temps et de profiter encore un peu de « deux vies » en parallèle, en sachant très bien que le jour où il avouera, ce petit jeu prendra fin brutalement.
L’habitude ou la facilité du mensonge
Chez certaines personnes, le mensonge devient un mode de fonctionnement. Ils mentent par facilité, par habitude, presque par réflexe, sans mesurer la gravité de leurs actes.
Un infidèle invétéré qui a déjà menti cent fois à son conjoint aura beaucoup moins de scrupules à nier une énième tromperie. Le mensonge fait partie de son quotidien et est devenu banale à ses yeux.
Il a aussi appris à maîtriser l’art de dissimuler et de garder des secrets. Il sait quoi dire, comment rassurer l’autre, joue la comédie à la perfection et finit presque par croire à ses propres bobards.
L’absence d’amour et de respect
Plus grave encore : chez un infidèle invétéré et « professionnel », le déni récurrent traduit souvent une absence totale de respect et d’amour pour son partenaire officiel.
S’il acceptait de le faire souffrir en continuant à le tromper, c’est qu’au fond il s’en moquait déjà avant. Son propre plaisir passe avant le bien-être de l’autre.
Lorsqu’on aime vraiment, on ne peut mentir en regardant la personne dans les yeux. Or l’infidèle récidiviste le fait très bien. Preuve qu’il ne ressent plus grand chose pour elle, sinon du dédain ou de l’indifférence.
Comment réagir face au déni ?
Lorsque l’on se retrouve face à un infidèle qui nie en bloc, il est tentant de crier, de le menacer pour lui arracher la vérité. On voudrait le secouer pour qu’il avoue enfin et mette fin à ce supplice.
Mais face au déni, la colère ne mènera nulle part, bien au contraire. Voici quelques pistes plus constructives :
- Gardez votre calme et votre dignité : ne vous rabaissez pas à son niveau en suppliant ou en vous comportant de manière hystérique. Au contraire, votre sérénité et votre maturité le mettront face à ses contradictions.
- Expliquez vos ressentis : dites-lui que son comportement change, que vous percevez un malaise, des non-dits, qui nuisent à la relation. Donnez-lui une chance de s’expliquer avant d’attaquer.
- Cherchez le dialogue : s’il tient à vous, finira peut-être par ouvrir son coeur et par craquer face à votre calme. Sinon, vous saurez qu’il se moque de vous et que la relation est finie dans sa tête.
- Coupez court à la discussion : s’il s’entête et nie en bloc, refusez de continuer à parler dans le vide ou à vous justifier. Coupez court à la discussion et laissez-le méditer seul.
- Préparez votre départ : qu’il avoue ou pas, le mal est fait. Commencez à envisager la séparation car le manque de respect est évident. Vous méritez mieux qu’un menteur.
Pour en finir
Le déni d’infidélité, aussi blessant soit-il, répond souvent à des peurs primaires (peur de perdre l’autre, peur d’affronter les conséquences) mais aussi hélas à l’égoïsme et au confort du mensonge.
Il ne tient qu’à vous de réagir avec maturité et discernement. Et si malgré tout votre partenaire refuse de changer de comportement, vous saurez alors qu’il ne vous respecte plus et que ce n’est pas l’homme qu’il vous faut.
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